Quatre « bassines » vandalisées dans trois départements
Pour marquer son opposition à la loi Duplomb, un collectif jusque-là inconnu a déchiré au cutter des réserves d’irrigation en Vendée, Charente-Maritime et Charente.
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Le collectif Du Plomb, pour Débâchages unis pour l’obstruction aux mégabassines, s’en est pris le week-end dernier à une réserve d’irrigation de Sainte-Gemme-la-Plaine en Vendée, deux à Ferrières et Benon en Charente-Maritime et une quatrième à Fouqueure en Charente. À coups de cutters, ils en ont déchiré les bâches qui assurent leur étanchéité.
Un collectif qui s’oppose à la loi Duplomb
Les opposants entendent ainsi protester contre la loi Duplomb, en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Mais pas seulement. Dans le communiqué qui a suivi leurs actions de vandalisme, ils dénoncent pêle-mêle « les cultures intensives de maïs », « le nombre de cancers infantiles liés au modèle bassines [qui] explose », « la dégradation des rivières »…
« En neutralisant ces quatre bassines, nous visons tout un système qui agit comme une mafia », indique le communiqué de presse du collectif. Et de terminer par une menace : « Tant qu’il y aura des projets de bassines, nous irons leur rendre visite. Nous avons des ami.es partout. »
Une enquête ouverte par la gendarmerie
Le préfet de la Charente-Maritime a condamné « avec la plus grande fermeté les dégradations ». Quant à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et Vendéen, il a dénoncé un « acte qui porte atteinte à un outil essentiel pour l’irrigation des cultures ». Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.
Selon le décompte que tiennent les opposants de « Bassines non merci », c’est une vingtaine de réserves qui auraient été ainsi vandalisées au cours des dernières années, depuis qu’a été lancé le projet de la Coop de l’eau portant sur treize réserves dans le sud des Deux-Sèvres.
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